Dans la nuit la plus claire jamais rêvée

Réalisation : Novembre 2011
Durée : 59' 55

Musique du spectacle « Dans la nuit la plus claire jamais rêvée » mis en scène par Yves Lenoir et mis en lumière par Thierry Vareille Textes de Philippe Jaccottet mis en musique par Patricia Dallio avec le comédien Lionel Parlier, et le musicien Ben Jeger Une autre écoute de l’œuvre austère de Philippe Jaccottet. C’est ce que propose ce CD (qui est aussi un spectacle) qui pourra en surprendre plus d’un. La voix profonde du poète de Grignan, puisée dans divers recueils, trouve sa place sans souci au cœur des compositions électroniques de Patricia Dallio (avec clavier, capteurs, et Ben Jeger à la harpe de verre, accordéon, violon, cithare, voix enregistrées, objet sonores divers, etc.). L’œuvre s’ouvre sur une plage de plus de 9 minutes, sans mot. Puis sortent des brumes (mais quelles que soient les brumes…, dit le poète) et de la bouche de Lionel Parlier les mots de Jaccottet : Autrefois moi l’effrayé, / l’ignorant, vivant à peine, / me couvrant d’images les yeux, / j’ai prétendu guider / mourants et morts. Le ton est donné pour qui ne le savait pas : la mort rôdera au fil des textes, quels qu’ils soient. Le son, musique ou bruit, est quasiment omniprésente. Alternent plages lentes, échos mélodiques, mais aussi distorsion obligeant à une autre l’écoute. Parce que le monde est ainsi fait. Mais le poème a toute sa place, tant grâce à la force du poète qu’à la voix grave du diseur. À noter les étranges compositions que sont les pistes 5 et 15, faites d’un collage de phrases extraites de diverses œuvres, et composant ainsi deux nouveaux poèmes. La plage 17 permet d’entendre la voix même du poète, un extrait d’un entretien accordé en 1974 : (…) la tâche la plus belle, la plus justifiée de la poésie, c’est qu’elle introduit dans notre vie comme une espèce de clarté qui viendrait du plus haut sur les objets quotidiens, sur les moments les plus simples et les plus quelconques de la vie, les plus communs de la vie, qu’elle introduit cette espèce de lumière insaisissable. Ce CD tente avec bonheur de donner à percevoir un peu de cet insaisissable. Jacques Fournier " … La musique restitue à la parole de Jaccottet cet environnement de silence qui lui est nécessaire pour se déployer tout entière, lui conférant comme une sorte à la fois de recul et de résonance. On la voit véritablement surgir de ce fond de silence où elle était en gestation, de sorte qu'on a l'impression d'assister à sa naissance ou mieux de l'accompagner dans cette naissance comme si l'on était nous mêmes en train de l'écrire, comme si elle se formait dans notre esprit, absolument nouvelle et éclairante." Jean-Marc Sourdillon auteur de Un lien radieux, paru aux Éditions L'Harmattan Que reste-t-il ? La poésie ! … une quinzaine d'extraits de Philippe Jaccottet rendus par la voix profonde de Lionel Parlier et des adaptations sonores de Patricia Dallio, en chef de notes, puis un accompagnement de Ben Jeger tantôt à la harpe de verre, ou à l'accordéon, tantôt au violon ou à la cithare. D'un spectacle musical et théâtral, ou plutôt d'un concerto pour poésie, Patricia Dallio en offre une version audio. Cette production est l'expression d'une équipe d'artistes qui se sont remis en question par rapport à la poésie de Philippe jaccottet. La note, alternativement coloréee ou dissonante, la sonorité âpre ou d'une extrême délicatesse donnent du caractère aux significations des mots, confortent la dimension du ressenti exprimé dans les poèmes. L'intensité est parfois troublante jusqu'au frisson et au souffle retenu. Ce disque a ses exigences : une écoute, un décrochage, presque une forme de recueillement… il offre en contrepartie un recul vis-àvis de l'inutile, une approche de l'essentiel de ce qui peut rester. A distiller avec sérénité ! Michel Thenard

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